Le conflit entre Israéliens et Palestiniens est souvent perçu comme sans issue. Plus de trois guerres régionales et deux intifadas ont laissé de profondes cicatrices sur le corps et dans l’âme des habitantes et des habitants de cette région trouble. Des prises de position bien arrêtées et des revendications historiques sont solidement ancrées dans les deux camps, ce qui contribue encore davantage à la complexité du conflit qui est source de tensions et de malheurs pour de nombreux habitants du Moyen-Orient et du monde entier.
Il doit être clairement établi que le soutien et l’utilisation de tactiques militaires ou insurrectionnelles ne permettront pas de résoudre le conflit. Le cycle de la violence, la perte de vies et la profanation des droits de la personne doivent cesser.
Le Parti vert du Canada estime qu’aucune intervention menée auprès d’une seule partie au conflit ne pourra mettre fin aux réactions violentes qui exacerbent la souffrance humaine. Le rôle du Canada au Moyen-Orient doit porter sur la réduction des tensions, la recherche de solutions pratiques et l’observation du droit humanitaire international; le Canada doit éviter de choisir son camp dans ce conflit. Nous devons tout mettre en œuvre pour favoriser l’obtention d’un compromis mutuellement acceptable qui mènera à l’établissement d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens et parmi ces deux peuples.
Le Parti vert est en faveur d’une solution dite « des deux États » au conflit israélo-palestinien qui tiendra compte des préoccupations sécuritaires, économiques et religieuses des deux parties.
Un effort diplomatique est également requis afin de bâtir des relations constructives entre les deux collectivités. La poursuite d’un dialogue stimulera le soutien des collectivités en faveur d’un accord de paix négocié et favorisera sa mise en œuvre et lui permettra de résister aux pressions au sein des collectivités israéliennes et palestiniennes.
Les députés verts :
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Appuieront la reconnaissance du droit des Palestiniennes et des Palestiniens à un État à l’intérieur des frontières internationalement reconnues aux termes de la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies et appuieront la cohabitation de deux états – Israël et un État palestinien souverain – en fonction des frontières de 1967 en incorporant un plan international visant à stimuler la prospérité économique dans les deux nations.
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Demanderont aux deux parties de cesser de tuer des civils et d’observer le droit international.
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Protégerons le droit inviolable de l’État d’Israël d’exister sans peur et sans conflit.
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Exhorteront le gouvernement du Canada à exercer des pressions pour qu’un médiateur honnête, mutuellement accepté, engage des pourparlers de paix bilatéraux et multilatéraux auxquels participeront les Israéliens et les Palestiniens.
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Exhorteront les pays arabes à user de leur influence pour arbitrer un accord entre le Hamas et l’Autorité nationale palestinienne afin de favoriser la promotion de la paix entre les intérêts palestiniens divergents.
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Réclameront la fin de l’état de siège collectif à Gaza pour permettre l’accès à l’aide humanitaire.
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Exhorteront Israël à mettre fin à son expansion et à la construction de colonies de peuplement illégales au-delà des frontières de 1967.
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Appuieront les efforts des groupes de la société civile œuvrant pour la paix, le respect des droits de la personne et la justice dans la région.
MISE À JOUR :
Depuis l’adoption de cette politique par le PVC, politique que nous soutenons toujours, la situation s’est aggravée. La perspective d’une solution binationale est entravée directement par l’appui du gouvernement Netanyahu à l’expansion illégale et à une occupation militaire de plus en plus brutale. Plus de 200 anciens membres des Forces de défense israéliennes (« sécurité d’abord ») ont dénoncé le climat d’insécurité croissant dans lequel vivent les Israéliens et les Palestiniens – et en ont attribué le blâme aux politiques du premier ministre Netanyahu. Ces anciens officiers militaires israéliens ont lancé un cri d’alerte, affirmant qu’une « crise humanitaire sévit à Gaza » et que la possibilité d’en venir à une solution binationale est de plus en plus faible.
De toute évidence, le Canada doit en faire davantage pour faire comprendre au gouvernement d’Israël qu'enfreindre les lois internationales et menacer la sécurité de ses propres citoyens tout en violant les droits fondamentaux des Palestiniens est inacceptable. Ce faisant, le Canada doit continuer de dénoncer la violence des éléments militants de la société palestinienne.
L’addendum à la politique existante énonce une nette différenciation entre l’Israël « légal » – soit l’État compris dans les frontières de 1967, qui représente une démocratie respectueuse des droits des citoyens de toutes les ethnicités vivant à l’intérieur de ses frontières –, et l’Israël « illégal », soit les territoires occupés à l’extérieur des frontières légales d’Israël. Les civils palestiniens qui résident dans les territoires occupés sont soumis à des abus à peu près incessants de leurs droits fondamentaux. Les territoires occupés sont maintenus sous une occupation militaire brutale. Les produits provenant de l’Israël illégal ne devraient pas bénéficier du même traitement commercial privilégié que les produits provenant de l’Israël légal.
Le Parti vert rejette explicitement la notion de boycottage de l’État d’Israël. Le Parti vert n’appuie pas le « mouvement BDS » formel, car ce dernier ne soutient pas le droit d’exister de l’État d’Israël. De nombreux Canadiens bien intentionnés appuient ce mouvement. Néanmoins, l’examen de ce mouvement externe en révèle clairement l’incompatibilité avec la politique du Parti vert. (Le texte complet de l’addendum à la politique est accessible ici.)