Les fissures cachées sous le vernis diplomatique refont surface. Dans les pays en développement de l’ADP, les négociateurs expliquent plus vivement pourquoi il est injuste que les pays industrialisés ignorent leur responsabilité (notre responsabilité) originelle dans la crise des changements climatiques. Les États insulaires à faible altitude plaident plus passionnément pour que la température mondiale moyenne ne dépasse pas 1,5 °C. Sur ce point, l’Union européenne est d’accord. L’Arabie Saoudite ne l’est pas. Le Canada n’a pas pris position à voix haute durant les négociations.
Nous avons commencé la journée par un nouveau texte. Trois jours de querelles à propos des dispositions, des sous-dispositions et des textes entre crochets, et nous avons une nouvelle ébauche de 50 pages de texte… donc 4 pages de moins, mais plus de gros crochets…
Le président de la COP est arrivé la nuit dernière à l’ADP pour prêcher un rythme accéléré et rappeler aux négociateurs que le temps s’écoule. Tous le savent très bien, mais ils haussent les épaules et disent : « C’est seulement jeudi. »
Les négociateurs climatiques commencent à refléter l’engagement politique mondial sur l’enjeu lui-même. Ils pensent qu’il sera toujours temps, alors qu’il n’y en a déjà plus.
Les jeunes du Canada ont des droits ici à la COP21. Ne pas dépasser 1,5 C° est essentiel. Dans une entente globale aussi faible, nous devrions au moins établir nos priorités relatives au degré de changement climatique qui n’entrainera pas la disparition des États insulaires à faible altitude en même temps que notre glace estivale de l’Arctique.