La COP21 franchit une nouvelle étape

Julian Morelli

Le dimanche et la COP21 forcent les groupes de travail à examiner les enjeux intersectoriels. Laurent Fabius, président de la COP, a annoncé la création de quatre groupes la nuit dernière, et prépare une autre annonce aujourd’hui, adaptation. Nous apprenons de plus que Catherine McKenna, ministre canadienne, a également été invitée à coanimer un groupe. Une preuve de plus que le Canada est considéré comme un nouveau partenaire ici. Pas comme dans les dix dernières années alors que le président de la COP demandait au Canada de faire au moins quelque chose.

Aujourd’hui, le Canada a modifié sa position sur un enjeu primordial. La ministre McKenna a déclaré que la position du Canada était de faire du 1,5 C °  l’objectif à long terme ou à tout le moins de protéger le 1,5 C ° comme objectif dans le texte. Je me réjouis de cette avancée… cela nous place dans la ligue des nations les plus progressistes, au moins à ce chapitre. Elle a également confirmé la volonté du Canada que le traité soit juridiquement contraignant et ambitieux au moyen d’un examen tous les 5 ans pour accentuer considérablement les réductions des émissions.

D’autres pensées spontanées me semblent importantes pour ce blogue. Les attentats terroristes déstabilisent notre réalité quotidienne, mais nous nous adaptons. Nous acceptons que la Sécurité nous dicte de ne pas prendre le métro en raison de colis suspects trouvés çà et là. Des délégués racontent avoir été forcés de quitter le métro. La Sécurité ordonne à tous les passagers de remonter vers la rue, et les gens hèlent des taxis pour arriver à destination. C’est tellement routinier que cela me rappelle la façon dont nous parlons des retards dus à la neige.

Dans les installations de la COP21, nous pourrions être n’importe où, à Ottawa, à Détroit ou à Chicago. N’importe où dans un préhivernal gris plutôt frisquet. L’emplacement, près de l’aéroport, s’appelle Le Bourget. L’ensemble du complexe semble étrangement temporaire. L’ensemble de la chose pourrait être une installation qui sera démantelée et déménagée dans une autre ville. D’une certaine façon, c’est cela.    

Ce n’est certainement pas Paris, bien qu’un traité fructueux soit assurément appelé Accord de Paris. Peu importe, nous aurons toujours Le Bourget.