J’aimerais remercier toutes les personnes qui nous ont fait parvenir des lettres et des courriels d'appui. C'est certainement une triste journée quand d’anciens candidats que j’avais personnellement choisis pour faire partie de mon cabinet fantôme prennent des décisions qui les isolent de ce groupe.
En raison de la récente controverse sur les résolutions adoptées pendant notre congrès du mois d'août et la malheureuse décision d’éliminer notre processus de consensus habituel, les sentiments ont été intenses chez certains. J’ai confiance dans le processus de prise de décisions par consensus. J’avais informé Dimitri, Lisa et Colin que j’avais besoin de leur aide pour obtenir un consensus. J’avais aussi souligné à quel point il était essentiel que je puisse leur faire confiance. Il est évident pour tout le monde (ou presque) du Parti vert du Canada que je dois consacrer mon énergie au processus de réforme électorale. À titre de membre du Comité parlementaire spécial sur la réforme électorale, je suis entièrement investie dans ce projet ambitieux – qui pourrait mener à la plus importante réforme démocratique depuis le suffrage universel.
Le cabinet fantôme d’un chef de parti est fondé sur les mêmes principes que le Cabinet du premier ministre – ou Conseil privé. En tant que chef de parti, comme dans le cas du premier ministre, la sélection des membres qui composent mon cabinet fantôme est entièrement à ma discrétion. En vertu de la Constitution du Parti vert, cette décision est la seule qui relève exclusivement de moi, à l’exception de la sélection des chefs adjoints. Même le mandat d’Élections Canada que je signe sur les déclarations de candidature de tous les candidats est modifié par les règlements du Parti vert, de façon que je ne puisse refuser de candidature sans obtenir un vote très majoritaire du conseil.
Le terme « privé » de « Conseil privé » renvoie aux membres de Cabinet qui étaient au fait des secrets de la Couronne. Il s’agit d’une situation de confiance. C’est pourquoi aucun Cabinet ne peut être efficace sans confiance et solidarité, bien que je crois fermement au vote libre et que les caucus de tous les partis ne devraient pas restreindre la liberté de parole de leurs membres. Je leur avais donné la possibilité de se retirer du cabinet fantôme si le niveau requis de confiance et de solidarité était hors de leur portée. Je souhaitais vivement écarter ces différences d’opinions au moment de travailler sur une approche consensuelle pour les motions qui n’avaient pas obtenu de consensus en août.
Malheureusement, ces personnes ont violé cette notion de confiance et de solidarité, en cosignant un article décrit par les médias de la Colombie-Britannique comme une « gifle » au chef du Parti vert de la Colombie-Britannique. Je n’ai reçu aucun courriel me demandant si cet article serait considéré comme compatible avec leurs rôles dans le cabinet fantôme. Encore plus grave, ils ont essayé de donner du poids à leurs actions inutiles en signant l’article avec leurs titres au cabinet fantôme, éliminant ainsi toute notion de confiance ou de solidarité. Après avoir pris connaissance de l’article, je leur ai demandé s’ils accepteraient de présenter des excuses publiques à Andrew Weaver. Lorsqu’ils ont refusé, j’ai continué de leur offrir l’occasion de s’excuser auprès d'Andrew Weaver – non pas pour leurs opinions pour lesquelles ils ne doivent d’excuses à personne –, mais pour avoir gratuitement critiqué le porte-étendard de valeurs fondamentales pour notre famille globale. Il était particulièrement malhonnête de faire la publication de cet article dans un journal progressiste en ligne de la Colombie-Britannique - essentiellement dans la cour d’Andrew et moi-même – la veille d’une élection importante en Colombie-Britannique. J’aurais réagi de la même façon s’ils avaient utilisé leurs mandats pour critiquer le chef du Parti vert de l’Allemagne ou de la Nouvelle-Zélande. Bien que nous ne sommes pas liés au sens de la loi, nous faisons tous partie de la même famille de Verts et partageons les mêmes valeurs fondamentales.
J’ai réitéré que je comptais continuer collaborer avec eux pour obtenir un consensus à notre réunion spéciale qui se tiendra à Calgary en décembre. Mon offre leur permettant de retourner au cabinet fantôme s’ils acceptent de présenter des excuses à Andrew Weaver demeure sur la table.
En attendant, j’offre mon plein appui à Andrew Weaver et son équipe exceptionnelle de candidats recrutés pour les élections de mai 2017 dans leur campagne qui portera sur les enjeux critiques de la campagne provinciale : protéger la Colombie-Britannique des projets imprudents de pipelines et pétroliers, faire la transition à une économie de l’après-carbone, stopper la construction du Site C, protéger les eaux de la Colombie-Britannique – qu’il s’agisse du lac Shawnigan ou des eaux souterraines à risque en raison des produits chimiques de fracturation –, en plus de lutter pour améliorer l’accès à des logements abordables, un meilleur financement de l’éducation et de meilleurs soins de santé dans ma province.