Blog de Mercredi 16 Décembre

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À deux jours de la fin de la conférence de Copenhague sur le climat, on a connu un mercredi plutôt difficile au centre Bella, ou se déroulent les négociations depuis plus d'une semaine.  À l'extèrieur, plus de deux cent représentants de groupes non gouvernementaux ont été arrêtés par les policiers, dont certains, de façon plutôt brutale.  Beaucoup d'entre eux ont tente de forcer leur passage, frustrés de ne plus pouvoir accèder au centre, malgré leurs accréditations dont les autorités ont soudainement decidé de réduire le nombre juge trop élévé.  Ainsi, les représentants des Amis de la Terre n'ont pu venir participer aux débats comme prevu, une situation qu'a qualifié d'inacceptable la représentante du Parti Vert Européen, Monica Frassoni, suggérant que les négociateurs veulent ainsi éviter aux chefs d'état qui arrivent les critiques des groupes écologistes.  D'autre part, des activistes d'Action Justice Climat ont également été interpéles par les policiers, alors qu'ils tentaient de pénétrer a l'intérieur du centre de conférence pour faire entendre la voix de la population, a-t-on précise. 

À l'intérieur ou les choses ne semblent pas tourner rond non plus, on apprend que la présidente de la conférence, Connie Hedegaard, aurait démissionné après avoir été l'objet de nombreuses critiques, relatives a l'évolution plutôt lente des travaux.   En terme diplomatique, on précise qu'elle a été remplacée par le premier ministre Danois, Lars Loekke Rasmussen, parce que c'est le niveau nécessaire de représentation a l'arrivée des quelque 110 chefs d'état qui viennent tenter de terminer les négociations avec succès vendredi.  Un succès  plutôt mitige jusqu'ici, car les textes relatifs aux réductions attendues des émissions polluantes et de l'aide financière aux pays en développement demeurent truffes de parentheses, de détails non reglés. De nombreux journalistes qui ont couvert les néegociations de plusieurs conférences sur le climat comme celles de Rio et Tokyo n'ont d'ailleurs pas manque de signifier aux autorités leur étonnement que les négociations visant le renouvellement d'un traite d'une telle importance soient si peu avancées, après deux ans de négociations.

Malgré ce qui semble être une quasi paralysie des négociations ici à Copenhague, le président Barack Obama dit avoir toujours confiance qu'on puisse négocier un accord d'ici la fin de la semaine.  Avant l'arrivée de ce dernier prévue pour vendredi , la secrétaire d'état Hillary Clinton va tenter de briser l'impasse au cours des prochaines heures.  Les pays riches et pauvres insistent pour que chaque groupe s'engage a réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40 pour cent d'ici 2020, pour éviter que le réchauffement climatique ne dépasse 2 degrés, mais les pays en développement, dont la Chine, réclament des centaines de milliards de dollars en aide avant de bouger.  Selon le premier ministre britannique Gordon Brown qui arrivait à Copenhague, un échec dans le renouvellement d'un accord sur le climat serait une catastrophe économique d'une telle ampleur, qu'il serait responsable d'une reduction de 20 pour cent du revenu national, soit l'équivalent de pertes financières égales à deux grandes guerres mondiales et à la Grande Depression.  Enfin, le president du Venezuela, Hugo Chavez, est venu dénoncer le capitalisme, ce qu'il a qualifié de "fantome cache de la conférence", et a tenu à accuser sans vergogne les riches qui détruisent la planète.