La puissance des mots

Elizabeth May

Pendant la séance sur les villes, les parlementaires et leur rôle dans la lutte contre les changements climatiques, Marcelo Ebrard, le maire de Mexico, a livré un discours des plus inspirants. Il vient tout juste d’accueillir le Sommet mondial des maires sur le climat (21 novembre). La rencontre a débouché sur le Pacte de Mexico. Plus de 3000 grandes villes se sont déjà engagées à réduire leurs émissions.

Les villes ont déjà fait beaucoup pour réduire leurs émissions, tout comme les gouvernements infranationaux (provinces, États, etc.). Avec des projections voulant que d’ici 2030, les trois quarts de la population mondiale (surtout des jeunes) habiteront dans les villes, toutes les mesures visant à réduire les émissions des grandes villes revêtent une importance capitale.

Le maire Ebrard a présenté la question de façon claire et concise, en employant des mots puissants que je n’avais jamais entendus auparavant (et il devient de plus en plus difficile de trouver de nouvelles formulations pour dire « le temps presse ») :

« Les négociations sont en cours depuis vingt ans... Ils perdent du temps qui ne leur appartient pas. Ils perdent le temps de la prochaine génération... C’est une question de leadership – pas seulement de négociations bureaucratiques... Il en va de l’avenir de l’humanité. Nous avons la volonté d’agir. Pourquoi devons-nous encore perdre du temps à tenter de convaincre ces autres parties que le moment est venu d’agir? Nous n’avons pas le droit de perdre du temps. »

Des paroles renversantes ont également été prononcées par le président du Conseil International pour les Initiatives Écologiques Communales (ICLEI), David Cadman, un Vancouvérois. Les membres du ICLEI s’engagent à atteindre des cibles ambitieuses – réduire les émissions de CO2 de 30 % d’ici 2020 (en dessous des niveaux de 1990) et de 80 % d’ici 2050.

Cadman : « Nous savons que les nations peuvent faire bien davantage... il est urgent de prendre des mesures substantielles dès aujourd’hui dans ce dossier... Plus les nations tarderont à agir, plus la situation deviendra compliquée, et plus les conséquences seront graves. »