Le climat doit faire partie des pourparlers économiques du G8

Cette
semaine, les dirigeants du G8 se réuniront en France pour parler des principaux
enjeux mondiaux, et la stabilisation de l'économie mondiale devrait figurer en
tête de l'ordre du jour. « Les pourparlers sur l'économie ne peuvent plus
éviter la question de la menace que constituent les changements
climatiques », a dit la chef du Parti vert du Canada et nouvelle députée
Elizabeth May. « Devant l'ampleur de la dévastation semée par les tornades,
feux de forêt, sécheresses et inondations partout sur la planète, qui entraîne
dans son sillage une augmentation marquée des prix des aliments, les dirigeants
des nations industrialisées membres du G8 doivent unir leurs efforts pour
donner un second souffle aux négociations sur les changements
climatiques », a dit Mme May.

Les
prochaines négociations mondiales sur les changements climatiques se tiendront
à Durban, en Afrique du Sud, au mois de décembre. Le G8 est formé des
États-Unis, du Japon, de l'Allemagne, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie,
de la Russie et du Canada. De toutes ces nations, c'est le Canada qui a enregistré
la plus forte croissance de ses émissions de gaz à effet de serre, soit
24,1 % entre 1990 et 2008. Le Protocole de Kyoto contraint le Canada à
réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6 % en dessous des
niveaux de 1990 d'ici 2012.

« Les
réunions du G8 ont toujours tenu compte de l'importance des changements
climatiques comme principale menace à notre civilisation – toutes, à
l'exception de l'an dernier. Le Canada continue de faire bande à part; toutes
les autres nations membres du G8 prennent des mesures et mettent en œuvre des
politiques pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, tandis que le
Canada continue de nier et de tergiverser », a déploré May. « Notre
piètre bilan est extrêmement gênant. »

Le
président de la France, Nicolas Sarkozy, a longtemps prôné l'adoption d'un
prix pour le carbone et la France a adhéré au mécanisme d'échange de droits
d'émission de l'Union européenne, qui continue de prendre de l'expansion.

Sarkozy
a également accordé la priorité à l'élaboration de normes de sécurité
internationales sur l'énergie nucléaire dans la foulée de la catastrophe
survenue au Japon cette année. « Nous devons jeter un regard lucide sur la
production d'énergie nucléaire et réaliser qu'elle ne vaut pas les risques
démesurés qu'elle pose aux gens et aux écosystèmes », a dit May. « Le
moment est venu de conjuguer nos efforts à l'échelle de la planète et
d'investir concrètement dans des sources d'énergie de rechange. Nous pouvons le
faire et nous pouvons le faire à temps, mais nous devons pouvoir compter sur la
volonté politique de toute la planète pour y parvenir. »

Le
dernier sommet du G8, qui s'est tenu au Canada et qui fait l'objet d'enquêtes
pour des dépassements de coûts, avait promis une plus grande imputabilité pour
les engagements pris par les pays riches. Cette année, le sommet du G8 parlera
notamment de la promesse de fournir une tranche initiale de 5 milliards de
dollars pour la santé maternelle et infantile, notamment en Afrique.
« Depuis le sommet du G8 de 2010, nous avons été ravis de constater une
augmentation du financement accordé aux soins de santé maternels et infantiles
dans les pays en développement », a dit May. « Nous devons poursuivre
la mise en œuvre des recommandations de l'Assemblée mondiale de la Santé
jusqu'à ce que nous ayons atteint l'un des objectifs du Millénaire pour le
développement, soit de réduire le taux de mortalité maternelle de trois quarts
d'ici 2015. Des mécanismes d'imputabilité sont également requis pour nous
assurer que ces fonds sont dépensés de manière judicieuse et parviennent bel et
bien aux gens qui en ont le plus besoin. »

Les
nations du G8, avec 15 % de la population mondiale, détiennent 65 %
du produit intérieur brut de la planète.

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Renseignements :
Kieran Green
Directeur des communications
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