Elizabeth May demande d'approuver l'aire marine nationale de conservation du Détroit-de-Georgia-Sud et davantage de sanctuaires marins

La chef du Parti vert et députée Elizabeth May demandait aujourd'hui
aux gouvernements fédéral et de la Colombie-Britannique d'approuver la création
de la réserve d'aire marine nationale de conservation (ANMC) du
Détroit-de-Georgia-Sud et d'adopter rapidement des mesures concrètes pour
protéger pleinement au moins 30 % des écosystème marins du Canada.

« Les aires naturelles les plus négligées au monde sont sans doute
nos milieux marins, si ce n'est que parce que les êtres humains vivent sur
terre et non sous la mer. Mais nos océans abritent la majeure partie de la vie sur
notre planète. Le détroit de Georgie abrite des écosystèmes marins extrêmement
diversifiés, qui regorgent d'espèces exceptionnelles allant des épaulards
résidents du Sud, une espèce menacée d'extinction, aux éponges siliceuses de
l'Inlet Saanich, en passant par une diversité phénoménale de poissons,
d'invertébrés, d'oiseaux et de mammifères marins un peu partout dans la
région », a dit Mme May. « À titre de députée nouvellement élue
au Parlement du Canada pour représenter la région destinée à héberger la future
réserve d'aire marine nationale de conservation du Détroit-de-Georgia-Sud,
j'espère que les gouvernements fédéral et provincial donneront bientôt leur
aval à la création de ce sanctuaire marin de première importance. Cette réserve
d'aire marine compléterait à merveille la réserve de parc national du Canada
des Îles-Gulf. »

Les gouvernements fédéral et provincial ont signé un protocole d'entente
en 2003 pour étudier la faisabilité scientifique et socioéconomique d'un projet
d'ANMC dans les eaux comprises entre le détroit de Haro et l'Inlet Saanich,
près de Victoria, et une zone située un peu plus au nord, autour de
l'île Gabriola, près de Nanaimo.

Les aires marines nationales de conservation (ANMC) administrées par
Parcs Canada et les aires marines protégées (AMP) administrées par Pêches
et Océans Canada protègent les écosystèmes marins par le biais de mesures
spéciales qui vont de l'imposition de restrictions sur certaines pratiques et
sur la récolte de certaines espèces à la protection totale de toute vie marine
dans des zones d'exclusion. À l'échelle mondiale, les AMP comprenant des zones
d'exclusion ont permis d'augmenter de façon considérable les populations et la
taille des espèces de poissons commerciales et non commerciales. Cela comprend
notamment l'augmentation du volume net des pêches commerciales, puisque les
populations de poissons et d'invertébrés protégées par les AMP augmentent et se
répandent dans les zones adjacentes, où la récolte est permise.
Malheureusement, moins de 0,01 % des eaux marines du Canada et de la
Colombie-Britannique bénéficient d'une protection totale et font partie des zones d'exclusion.

« Tandis que la Colombie-Britannique peut encore s'enorgueillir de
ses milieux aquatiques productifs et diversifiés, leurs richesses sont
nettement moins abondantes qu’auparavant. À une certaine époque, nos eaux foisonnaient de
saumon, de morue-lingue, de sébaste, d'invertébrés, d'oiseaux, de baleines et de
phoques, si bien que les premiers colons européens croyaient que nos richesses
marines étaient inépuisables. Le développement d'un vaste réseau de protection
d'aires naturelles marines permettrait à nos océans de retrouver l'opulence
biologique d'antan, d'être à nouveau gorgés d'une vie riche en mesure de
soutenir les habitants de notre pays », a ajouté Mme May.

Parcs Canada a pour objectif de représenter chacune des 39 régions marines naturelles
du Canada dans un vaste réseau d'aires marines nationales de conservation
(AMNC). À l'heure actuelle, seules quatre AMNC ont été créées, dont une en
Colombie-Britannique – la Réserve de parc national et site du patrimoine haïda
Gwaii Haanas (Moresby-Sud) annoncée l'an dernier. L'inscription au réseau
d'AMNC interdit les rejets en mer, l'exploitation des grands fonds marins ainsi
que l'exploration et l'exploitation pétrolière et gazière; elle impose
également des restrictions sur la récolte de certaines espèces et comprend des
zones d'exclusion.

« Des scientifiques du Canada et du monde entier réclament la
protection d'au moins 30 % de nos océans et leur transformation en
sanctuaires marins excluant toute récolte. J'appuie pleinement cet objectif et,
en qualité de première députée verte élue au Canada, ferai tout en mon pouvoir
pour accélérer le rythme de protection de nos aires marines avant que nos
océans soient entièrement vidés », a ajouté Mme May. « Le
8 juin, nous célébrerons la Journée mondiale des océans, et quoi de mieux
pour marquer l'occasion que l'annonce d'une nouvelle réserve d'aire marine
nationale de conservation dans le Détroit-de-Georgia-Sud? »

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