L'occupation de Wall Street illustre le besoin criant de réformes démocratiques

OTTAWA – L'occupation de Wall Street souligne l'énorme appétit pour le changement ressenti partout en Amérique du Nord – un appétit que partage le Parti vert du Canada. Des milliers de personnes ont pris part hier à des manifestations pacifiques, non violentes, dans le cadre du mouvement Occupy Wall Street pour envoyer un message aux dirigeants et réclamer des changements aux systèmes démocratiques et économiques. « Ces gens ont mis leur vie entre parenthèses dans le seul but de faire entendre leur point de vue, et nous les félicitons tous pour leur participation à la lutte contre la cupidité et la corruption que nous avons pu constater au sein de certaines grandes sociétés et de certains secteurs de l'administration publique », a dit la chef des verts et députée de Saanich Gulf Islands, Elizabeth May. « Les gens sont en colère. Ils sont en colère parce que leur salaire ne suffit pas à nourrir leur famille. Ils sont en colère de voir que rien n'est fait pour lutter contre la crise climatique. Ils sont en colère quant au piètre état de la démocratie en Amérique du Nord. Les dirigeants politiques doivent entendre leur message et apporter les changements nécessaires. »


Des milliers de personnes sont campées devant Wall Street et poursuivent l'occupation pacifique du quartier des affaires new-yorkais en revendiquant une vraie démocratie, une plus grande justice sociale et la lutte à la corruption. De nouveaux regroupements naissent un peu partout en Amérique du Nord, voire ailleurs dans le monde. D'après son site Web, Occupy Wall Street est un « mouvement de résistance sans chef, qui regroupe des gens de toutes les couleurs, de tous les genres et de tous les horizons politiques. La seule chose que nous avons en commun, c'est que nous sommes les 99 % de la population qui ne tolèrent plus la cupidité et la corruption des 1 % restant. »


Le Parti vert du Canada prône depuis longtemps des réformes démocratiques qui permettraient de donner un nouveau souffle à la représentation démocratique au Canada, y compris une assemblée citoyenne sur les réformes électorales, un retour à l'élaboration de politiques fondées sur des preuves, la refonte du système canadien de liberté de l'information et l'administration indépendante des débats télévisés des chefs.


« Comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises, la démocratie n'est pas un sport de salon, et si nous voulons régler le déficit démocratique inhérent à notre système uninominal majoritaire à un tour, les gens doivent se lever et faire une différence. Les citoyennes et les citoyens veulent un gouvernement réellement au service des gens et des intérêts de sa population, pas un gouvernement qui mange dans la main des groupes d'intérêts particuliers aux poches sans fond », a ajouté May.


Le Parti vert a également réclamé des réformes fiscales, y compris l'instauration d'une taxe internationale sur les transactions financières portant sur le commerce des instruments dérivés et une taxe Tobin sur les transactions spéculatives sur les devises. « De telles réformes permettraient de réduire les flux monétaires liés à la spéculation sur les devises, qui déstabilisent intentionnellement les gouvernements et minent la confiance du public », a réagi le porte-parole des verts en matière d'affaires internationales, Eric Walton. « Le Parlement du Canada a déjà appuyé une taxe Tobin par le passé, en admettant toutefois que sa mise en œuvre nécessiterait un consensus international. Nous avons maintenant l'occasion de créer un consensus et d'imposer un peu de bon sens à ce marché mondial de la spéculation financière. Le Canada doit fait preuve de leadership et revendiquer ces réformes sur la scène internationale, car à défaut de le faire, le contrôle et l'influence des marchés mondiaux continueront d'échapper aux gouvernements, au grand dam économique de 99 % de l'humanité. »


-30-


Renseignements :
Debra Eindiguer
media@partivert.ca
613-240-8921