Le commissaire à l’environnement affirme haut et fort ce que Stephen Harper refuse de voir

OTTAWA – Le commissaire à l’environnement et au développement durable Scott Vaughan dévoilait aujourd’hui son rapport sur les mesures mises en œuvre par le Canada pour lutter contre la crise climatique et les progrès réalisés dans le nettoyage des sites fédéraux contaminés.

« Il ne fait aucun doute, les conservateurs de Harper ont trahi les Canadiennes et les Canadiens quant à la gestion du climat et des sites de déchets toxiques », a dit Elizabeth May, la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands. « Les données examinées par cette direction du Bureau du vérificateur général démontrent clairement qu’il n’existe aucun plan pour atteindre même les cibles les moins ambitieuses fixées par le premier ministre pour réduire les gaz à effet de serre de 17 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2020. Ayant entendu son mantra ad nauseam à la Chambre des communes selon lequel "ce gouvernement applique une approche sectorielle judicieuse", je me réjouis que quelqu’un ose enfin dire les choses telles qu’elles sont, soit que le Canada n’a aucun plan pour atteindre sa propre cible climatique anémique, que seulement deux secteurs sont réglementés à ce jour et qu'il n’a aucun plan pour gérer la hausse des émissions du secteur pétrolier et gazier. »

Le commissaire à l’environnement a également critiqué le plan fédéral quant au passif environnemental attribuable aux sites contaminés. En 2005, le gouvernement précédent avait créé un fonds de 3,5 milliards de dollars pour le nettoyage des sites fédéraux contaminés. En 2005, le gouvernement avait répertorié 8500 sites, mais ils se chiffrent désormais à 22 000. En tenant compte uniquement des sites répertoriés à la première étape, le manque à gagner atteint déjà 500 millions de dollars; avec l'ajout des quelque 14 000 sites additionnels, le retard devient évident, mais au lieu de débloquer de nouveaux fonds, le gouvernement fait des compressions.

« On ne peut pas ignorer notre passif environnemental, qu’il s’agisse de la crise climatique ou des sites de déchets toxiques. Les conservateurs de Harper doivent accepter ces recommandations et renoncer à leur programme antiécologique, abandonner ce projet de loi budgétaire omnibus, et donner le coup de barre qui s’impose. La santé économique dépend entièrement de l’intégrité écologique », a dit May.

 

Renseignements :
Debra Eindiguer
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