OTTAWA – Un important appel à l’action était lancé aujourd’hui à Rio de Janeiro, Brésil. La déclaration intitulée « Action pour faire face aux réalités du changement climatique » est le résultat d’un effort collectif mondial piloté par des leaders internationaux (le secrétaire des États-Unis à l’Énergie Steven Chu et l’ancien président du Chili Ricardo Lagos), d’éminents scientifiques (David King, conseiller scientifique de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair) ainsi que des sommités du monde des affaires et d’autres spécialistes de renommée internationale des pays développés et en développement.
À la demande de l’ancien président récipiendaire du prix Nobel Mikhaïl Gorbatchev, la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May a également signé la Déclaration. Le rapport de la commission d’étude résume les détails inquiétants des réalités scientifiquement vérifiables des changements climatiques et les nombreux avantages d’agir maintenant pour stabiliser le climat et assurer la viabilité de l’environnement naturel mondial.
« Je suis fière d’appuyer cette déclaration puissante et opportune, préparée par un regroupement de personnalités crédibles et bien renseignées, qui reconnaissent clairement les dangers imminents des changements climatiques », a dit May. « Après avoir vu l’adoption brutale du projet de loi C‑38 – une série de mesures contre nature qui nie l’existence des changements climatiques –, je suis soulagée de savoir que la raison l’emporte toujours chez les grands esprits et les nations lucides de ce monde. »
La Déclaration reprend plusieurs points avec lesquels les Canadiennes et les Canadiens, plus particulièrement Stephen Harper, devraient se familiariser :
- L’impact des changements climatiques a été intensifié partout dans le monde : des températures sans précédent, la fonte des glaciers, des modèles de précipitations changeants, des sécheresses, des inondations, des tempêtes, des incendies et l’accroissement de la désertification sont en train de dégrader le fragile écosystème de la planète et de dévaster les vies et les lieux de vie de millions de personnes.
- Les effets alarmants déjà observés à l’heure actuelle partout dans le monde sont le résultat de l’augmentation de seulement 0,8 °C de la température moyenne depuis l’ère préindustrielle. Mais l’humanité est actuellement en train de rejeter un taux de Co2 pouvant conduire à une augmentation moyenne dépassant les 6 °C d’ici 2100 (GIEC 2007).
- Les changements climatiques sont en train de saper les perspectives de progrès, de stabilité et de paix pour le futur et affecteront la sécurité de tout le monde – riches et pauvres.
La situation mondiale actuelle peut se résumer par trois faits :
- Loin de diminuer, les émissions globales continuent de s’accroitre, et cela à un taux alarmant – avec 5,9 % en 2010 et avec 49 % cumulés depuis 1990 (Agence Internationale de l’Énergie);
- Le risque de dérèglement climatique ne cesse d’augmenter; nous serions en train d’atteindre un point de non-retour et un dérèglement irréversible du climat;
(iii) Les efforts multilatéraux pour préserver un climat stable et un futur sécurisé se révèlent être trop lents et insuffisants au regard du niveau et de l’urgence des défis.
« Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les conservateurs de Harper refusent d’admettre qu’eux et leurs familles font face à une urgence internationale, qui exige des actions ambitieuses à l’échelle nationale et internationale assorties de politiques publiques clairement définies et prévisibles », a dit May. « Contrairement au programme mis de l’avant par le projet de loi C‑38, nous devons bâtir une économie durable, verte et à faibles émissions de carbone au lieu d’une économie sale et malsaine articulée autour de sources d’énergie héritées du 20e siècle. »
Voici la réaction du président Gorbatchev :
« Le changement climatique est seulement l’extrémité de la crise systémique à laquelle nous faisons face. Il pose les menaces existentielles à la stabilité et à la sécurité mondiale qui peut secouer les fondations des civilisations modernes. Le plus grand défi de la prochaine décennie sera alors de contrer cette crise systémique avec des solutions complètes fondées sur les connaissances scientifiques se concentrant sur les causes et impacts du changement climatique pendant que l’on surmonte les pressions des nombreux droits acquis et des politiques habituelles du commerce. »
Elizabeth May a eu l’occasion de travailler une première fois avec le président Gorbatchev au sein de la Commission de la Charte de la Terre, un organisme international indépendant qui, après plusieurs décennies de dialogue interculturel mondial, rédigea la Charte de la Terre en 1997 – une déclaration de principes éthiques fondamentaux visant à construire une société globale juste, durable et pacifique au 21e siècle.
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Renseignements :
Debra Eindiguer
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