OTTAWA - Un règlement historique en Ontario pourrait bien signifier des améliorations dans la façon dont le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels offrira des services aux détenues qui ont des problèmes de santé mentale.
La Commission ontarienne des droits de la personne est intervenue dans l’affaire de Christina Jahn afin de soulever les problèmes d’ordre systémique en raison desquels Mme Jahn n’a pas reçu de services de santé mentale appropriés et a été mise en isolement.
Le ministre mettra en place une procédure d’évaluation de la santé mentale pour tous les détenus et veillera à ce que les personnes qui ont besoin d’un plan de traitement et de services de santé mentale puissent les obtenir. Le ministère dispensera aussi une formation au personnel de première ligne et aux chefs de service sur les problèmes liés à la santé mentale et les obligations en matière de droits de la personne.
« Le cas de l’Ontario devrait servir d’exemple pour toutes les prisons au Canada », a déclaré la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, Mme Elizabeth May. « Les prisons sont là pour rendre la société plus sécuritaire en gardant les criminels dangereux et en aidant la majorité d’entre eux à réintégrer la société pour qu’ils apportent leur contribution à leur communauté », a ajouté Mme May.
L’équipe d’Elizabeth May a fait circuler une pétition demandant à la Chambre des communes de revoir le fonctionnement des établissements correctionnels du Canada pour faire en sorte que tous les détenus aient les mêmes droits, et que les établissements et les programmes soient conçus pour répondre aux besoins de tous, autant les femmes que les hommes.
« De nombreuses régions du Canada, dont l’île de Vancouver, n’ont pas d’établissements correctionnels ou de détention provisoire pour femmes. Sans établissement du genre sur l’île de Vancouver, les détenues sont gardées dans des endroits mal adaptés comme des cellules de postes de police juste avant leur procès », a expliqué Mme May. « L’Association du Barreau canadien a déterminé qu’il s’agit d’un problème. De nombreuses études ont soulevé les dommages psychologiques de la ségrégation, tout particulièrement sur les détenus qui éprouvent des problèmes de santé mentale. »
Joe Foster, le porte-parole du Parti vert en matière de droits de la personne, a demandé une fois de plus des traitements plus humains pour les détenus qui ont des chances de réintégrer la société. M. Foster souligne que garder des gens en prison plus longtemps qu’il n’est nécessaire est un mauvais calcul lorsqu’il en coûte aux contribuables plus de 100 000 $ par année.
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Renseignements :
Stéphane Vigneault
Coordonnateur des communications, Parti vert du Canada
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