OTTAWA – Mme Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich – Gulf Islands, s’est jointe aux premiers ministres provinciaux et aux leaders autochtones du Canada dans leur revendication d’une enquête pancanadienne sur la crise des femmes autochtones disparues et assassinées au Canada.
« La violence infligée aux femmes et aux adolescentes autochtones au pays est une honte que nous partageons toutes et tous », a dit Mme May. « Il ne suffit pas de dire, comme l’a fait le premier ministre Harper, que l’assassinat de Tina Fontaine est un crime : nous devons affronter le racisme, la pauvreté et le legs de colonialisme qui conduisent à un tel meurtre. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé une enquête depuis octobre 2013. Je suis solidaire des premières et premiers ministres et des leaders autochtones du Canada en exigeant une enquête qui permettra à notre pays d’aller enfin de l’avant dans la résolution de cette crise qui dure depuis beaucoup trop longtemps. »
Cette semaine, les premiers ministres provinciaux et territoriaux, ainsi que les dirigeants des cinq fédérations autochtones nationales, sont à Charlottetown pour le 55e Conseil annuel de la Fédération des premiers ministres. Les premiers ministres ainsi que les leaders autochtones nationaux ont publié une déclaration commune ce matin pour réclamer du gouvernement fédéral l’amorce d’une enquête publique sur le nombre disproportionné de femmes et d’adolescentes autochtones disparues et assassinées au Canada.
« Une telle enquête se fait attendre depuis trop longtemps », a déclaré le chef adjoint des Verts Bruce Hyer, député de Thunder Bay – Superior-North. « Nous ne pouvons continuer à fermer les yeux sur les liens entre ces actes de violence commis contre les femmes et les filles autochtones. Nous devons aux victimes et à leur famille d’utiliser tous les outils à notre disposition pour examiner ce grave problème et le résoudre, avant qu’encore plus de femmes soient compromises. Le gouvernement doit agir maintenant et lancer une enquête. »
« Tous les Canadiens et les Canadiennes doivent prendre à cœur les taux alarmants de violence infligée aux filles et aux femmes : notre pays doit être un endroit sûr pour l’ensemble de nos filles », a déclaré Lorraine Rekmans, critique attitrée du Parti Vert dans le dossier des Affaires autochtones. « L’assassinat et la disparition de femmes sont inacceptables dans m’importe quel pays. Il nous faut une enquête et une reddition de comptes par l’ensemble des organismes qui sont censés nous protéger. »
En 2012, environ 23 % des femmes victimes d’homicide au pays ont été des Autochtones; celles-ci vivent donc un taux d’homicides plus de quatre fois supérieur à la moyenne nationale. Depuis 1980, on a dénombré plus de 1000 cas d’homicides de femmes autochtones, dont près de la moitié demeurent non résolus.
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