OTTAWA – La chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich–Gulf Islands, Elizabeth May, propose que le projet de loi C-36 soit supprimé en entier en raison de l’impossibilité de le modifier pour le corriger.
Le projet de loi C-36 du gouvernement conservateur appelé Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d'exploitation a été soumis à la Chambre des communes à l’étape du rapport pour amendements.
« Loin d’être une solution purement canadienne à la prostitution, ce projet de loi semble venir tout droit de Moscou avec une approche qui ne fera que rendre plus précaire la vie des travailleuses du sexe », a affirmé Mme May. « La preuve est faite : les lois punitives et la stigmatisation feront en sorte qu’il sera plus difficile pour les travailleuses du sexe d’être protégées. »
La proposition de Mme May de supprimer le projet de loi a été appuyée par le chef adjoint du Parti vert et député de Thunder Bay–Superior Nord, Bruce Hyer.
« Le projet de loi C-36 est tout simplement irrécupérable », a affirmé le chef adjoint. « Les Conservateurs auraient pu prendre une approche progressiste à la réforme de la prostitution en la légalisant, en la réglementant et en la soumettant aux impôts. À la place, ils ont élaboré un projet de loi qui est clairement inconstitutionnel et qui mettra un peu plus la vie des travailleuses du sexe en danger. »
Le Parti vert du Canada appuierait une réforme du Code criminel exhaustive qui supprimerait les sanctions pénales et établirait une réglementation pour une prostitution légale entre adultes consentants, en plus d’offrir des services de consultation et d’éducation pour aider les personnes prises au piège dans le commerce du sexe en raison de la pauvreté ou de la toxicomanie.