(OTTAWA) 12 octobre 2016 – Le Parti vert du Canada condamne la décision prise mardi soir par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) d’interdire l’entrée au pays du député vert européen José Bové.
Même s’il détient un visa valide, M. Bové s’est vu refuser l’accès au Canada à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau de Montréal en raison d’anciennes condamnations pour désobéissance civile en France.
« Je suis offusquée que l’entrée au pays d’un député siégeant au Parlement européen soit refusée pour des actes de désobéissance civile qui ont été reconnus par M. Bové, pour lesquels il a été jugé coupable et qui étaient de notoriété publique lorsque son visa d’entrée au Canada a été délivré, a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands. » « À titre de coprésidente de la Global Greens Parliamentarians Association, j’ai eu l’occasion de travailler avec José Bové, notamment en abordant avec lui les enjeux climatiques, à l’occasion de la conférence de Copenhague sur les changements climatiques en 2009. »
« M. Bové a critiqué ouvertement l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne à cause – entre autres choses – de son recours à des tribunaux secrets qui permettront aux entreprises d’échapper aux lois nationales au moyen de mécanismes de règlement des différends État-investisseur, a poursuivi Mme May. « Ce matin, j’ai rejoint directement le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, d’intervenir et d’autoriser l’entrée au Canada de M. Bové alors que l'AECG fait toujours l’objet d’un débat public. L’ASFC ne devrait pas considérer la désobéissance civile comme une activité criminelle dangereuse, surtout de la part d’un parlementaire en fonction. »
Daniel Green, chef adjoint du parti vert du Canada, s'interroge sur les raisons du refus initial de Monsieur Bové au Canada. « Il est étrange de constater que le refus d’entrée du député José Bové coïncide avec la venue du Premier Ministre français Manuel Valls dans le cadre des négociations du traité”. "Je suis soulagé que la raison ai prévalu pour laisser entrer Monsieur Bové au pays.
« C'est important que le débat politique se fasse au Canada comme en Europe et qu'un acteur important dans ce débat soit considéré comme persona non grata est inconcevable.
Et j'invite les Canadiens à écouter ce que le parlementaire Bové a à dire sur ce traité qui risque d'affecter directement l'économie de notre agriculture, » a déclaré Daniel Green.
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