(OTTAWA) 24 octobre 2017 – Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, a fait la déclaration suivante. -
« L’Énoncé économique d’automne clame que l’économie canadienne se porte extrêmement bien. Cet énoncé qui nous dévoile une si bonne nouvelle compte par ailleurs peu de surprises. Le ministre des Finances, Bill Morneau, a mis de côté la plupart des propositions avancées l’été dernier pour les petites entreprises, affirme Madame May.
« On n’y trouve pas non plus de référence sur un engagement de supprimer les subventions pour les combustibles fossiles, ce qui était pourtant une promesse clé des Libéraux durant la campagne électorale. Le vérificateur général publiera bientôt son évaluation concernant cette promesse, mais il est évident que les subventions pour le gaz naturel liquéfié et les sables bitumineux, entre autres, demeureront toujours intactes. L’énoncé n’annonce pas de programmes supplémentaires pourtant nécessaires, tel que des programmes d’amélioration écoénergétique ou des remises pour les véhicules à haut rendement énergétique ou électriques, qui aideraient à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans la foulée de la note d’échec attribuée au gouvernement par la commissaire à l’Environnement, Julie Gelfand, c’est toute une déception, constate Madame May.
« L’énoncé économique d’automne promet de ne pas intervenir sur la ‘répartition du revenu‘ si les conjoints et les membres de la famille qui reçoivent un salaire au moyen de ce mécanisme fournissent des services visibles et raisonnables. De plus, il promet de ne pas imposer les investissements passifs outre ceux des contribuables qui dépassent une certaine tranche de revenus, afin de cibler le « 1 % ». Bien que nous n’ayons pas beaucoup de détails, globalement, cette approche semble très proche de ce que réclamait le Parti vert.
« Il est incompréhensible que les Libéraux semblent s’entêter à ne pas augmenter le taux d’imposition de sociétés internationales très rentables. Nous enregistrons des déficits budgétaires alors que nous devrions clairement dépenser davantage pour compenser les coupures faites par les Conservateurs. Il nous faudrait augmenter nos revenus fiscaux pour investir, par exemple, dans la réembauche de personnel scientifique dans la fonction publique fédérale, pour retrouver la capacité de mener des évaluations environnementales et d’établir la réglementation requise, et pour remplir nos engagements de réduire le fardeau de la pauvreté qui pèse sur la société canadienne, a dit Madame May.
« Nous nous réjouissons que l’économie canadienne aille mieux, que le taux de chômage soit en baisse et que notre taux de croissance soit le plus élevé du G7. Le Parti vert accueille favorablement la hausse de la Prestation fiscale pour le revenu de travail de 500 millions à compter de 2019, mais un énoncé économique amélioré pourrait et devrait permettre des mesures plus audacieuses, comme celle d’établir un régime d’assurance-médicaments, soutient Madame May.
« Lorsqu’il affirme qu’il veut s’attaquer aux paradis fiscaux, au blanchiment d’argent et à tous ceux qui cherchent par tous les moyens à ne pas payer leur juste part d’impôts, le ministre Morneau serait beaucoup plus crédible s’il annonçait en même temps une hausse des capacités de l’Agence du revenu du Canada pour mener les enquêtes. Le précédent gouvernement conservateur a coupé environ 4 500 membres du personnel de l’Agence du revenu. Des estimations probantes indiquent qu’il faudrait augmenter le budget de l’Agence du revenu de 400 millions de dollars pour se lancer à la poursuite des 48 milliards de dollars qui seraient cachés dans les paradis fiscaux », a conclu Madame May.
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