Alors que les négociations sur le climat s'intensifient à Madrid, le caucus vert présente des enjeux climatiques clés pour les Libéraux

OTTAWA - Les trois députés verts fédéraux ont présenté les principaux enjeux qui attendent le gouvernement libéral minoritaire. Ces enjeux se divisent en deux catégories distinctes, mais ils sont tout de même liés : 1) Quelles positions le Canada adoptera-t-il à la COP 25 ? 2) Quelles mesures prendrons-nous à l'échelle nationale ?

La chef parlementaire du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands) participera au segment important de la COP 25 qui s'ouvrira le lundi 9 décembre.

« Idéalement, le premier ministre Justin Trudeau devrait participer à la COP 25 et proposer de nouveaux objectifs climatiques plus rigoureux pour le Canada. Ces objectifs doivent être conformes aux recommandations de la communauté scientifique », a déclaré Mme May. « Maintenant que les Libéraux se sont engagés à réduire les émissions nettes de carbone à zéro d'ici 2050, leur objectif actuel pour 2030 est intenable. Ils doivent atteindre une diminution d’au moins 60 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. »

« Les négociations techniques difficiles par rapport aux marchés mondiaux du carbone dans le cadre de l'article 6 de Paris doivent s’orienter vers la transparence et vers de véritables réductions de GES. L'article 6 peut représenter une source de confusion. Par exemple, le Canada ne peut pas obtenir de crédit pour les exportations de gaz de qualité médiocre même s'il réduit sa consommation de charbon en Chine. Ce n'est qu'un stratagème qui consiste à faire passer les émissions de GES de la Chine au Canada sans qu'il y ait de véritables réductions mondiales. »

Il est temps de montrer que le Canada comprend la règle suivante : si nous sommes dans un trou, il faut arrêter de creuser.

Paul Manly (député de Nanaimo-Ladysmith) souligne qu'il est essentiel que le gouvernement refuse d’exploiter la mine de sables bitumineux Frontier Teck. « Cette énorme mine n'est qu'à 25 kilomètres au sud du parc national Wood Buffalo. Elle couvrirait une superficie de 24 000 hectares et la Commission d'examen conjoint a conclu qu'elle détruirait de façon permanente des milliers d'hectares de vieilles forêts et de terres humides tout en violant les droits des Premières Nations. Refusons cette mine de sables bitumineux qui causerait des dommages irréversibles à l’environnement. »

Entre-temps, un élément clé du plan des Libéraux pour le climat, la norme sur les combustibles propres, doit être remanié. « Avant que le gouvernement ne publie dans la Gazette du Canada, la norme doit être améliorée et rendue plus inclusive pour encourager les sources de combustibles non fossiles. La bioéconomie émergente doit être prise en compte », a déclaré Mme May.

« Ce dont nous avons besoin au pays, c'est d'un leadership gouvernemental qui reconnaisse et habilite les gens sur le terrain. Ces personnes sont prêtes à orienter nos collectivités et notre économie vers l'énergie et la technologie propres », a déclaré Jenica Atwin (députée de Fredericton). « Une partie de cette transition sera la « Loi pour une transition juste » que le premier ministre Trudeau s'est engagé à respecter pendant la campagne électorale. Les Canadiens et les Canadiennes sont prêts à accepter ce changement. Ce qu'ils ont besoin de voir, c'est du leadership. »   

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