Communiqué de presse La COP 25 révèle un besoin criant de courage politique - Elizabeth May

MADRID - Lundi matin, à la suite des négociations à Madrid, La chef parlementaire du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands) a qualifié ces négociations de « loin d'être les plus pénibles, mais un énorme échec face aux exigences de la communauté scientifique, des peuples du monde entier et particulièrement des étudiants en grève. Nous avons abandonné Greta et tout ce qu'elle inspire. »

« J'ai une très grande crainte que le processus lourd de la COP puisse être blâmé pour cet échec. Se dresser contre le multilatéralisme serait une grave erreur. Nous n'avons pas d'autre moyen d'éviter un réchauffement climatique irréversible. Un problème mondial comme l'urgence climatique exige une action mondiale. Cependant, nous avons absolument besoin d'un leadership politique. J'exhorte le premier ministre Justin Trudeau à adopter une position ferme au début de 2020. Le Canada doit se doter d'un nouvel objectif pour 2030, conformément à son engagement de neutralité carbone d'ici 2050. Le dépôt de notre nouvel objectif pour 2030 et l'engagement à abandonner les combustibles fossiles le plus rapidement possible peuvent donner le coup d'envoi aux efforts déployés par d'autres États pour assurer une action mondiale vigoureuse visant à maintenir la température à 1,5 degré Celsius. Nous pouvons survivre à une COP ratée à Madrid, mais nous ne nous relèverons pas si la communauté internationale échoue lors de la COP 26 à Glasgow. »

Elizabeth May était l'un des quatre députés de l'opposition qui, avec le ministre de l'Environnement et des Changements climatiques Jonathan Wilkinson, ont fait partie de la délégation canadienne. Elle était la seule qui restait lors de la conclusion décourageante des discussions dimanche après-midi à Madrid.

« Au cours des derniers jours de la COP 25, certains projets de textes ont été bien pires que le résultat final. Au moins, nous avons fait pression pour que des objectifs renforcés soient présentés en 2020 afin de correspondre aux recommandations de la communauté scientifique et de combler l'écart entre ce qui est nécessaire et ce qui est, jusqu'à présent, politiquement concret. Nous avons également évité d'accepter des règles pour l'échange de droits d'émission de carbone en vertu de l'article 6 qui auraient pu miner l'ensemble de l'Accord de Paris pour l'action climatique. Les pourparlers n'ont cependant pas permis d'accomplir les progrès dont le monde a besoin. »

Elizabeth May a mentionné en particulier le rôle destructeur des États-Unis et du Brésil, notant la colère croissante des pays du monde entier face au fait que les Etats-Unis, qui prévoient de se retirer de l’Accord Paris, aient entravé les progrès pour le bon déroulement de l'accord. L'une des déclarations les plus dramatiques de la séance de clôture fut celle des Tuvalu, qui ont qualifié l'obstruction américaine de  « crime contre l'humanité ». Cette une remarque a suscité de nombreux applaudissements.

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