Le Canada a laissé passer la chance de devenir un chef de file mondial dans la lutte contre le réchauffement de la planète et dans la course à la construction d'une économie verte compétitive, affirme la chef du Parti vert Annamie Paul

OTTAWA – Le Parti vert du Canada est extrêmement déçu que le gouvernement du Canada n'ait pas saisi l'occasion historique du Sommet pour le climat d'aujourd'hui pour annoncer une cible climatique plus ambitieuse pour le Canada. 

« En adoptant une cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada entre 40 et 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030, le gouvernement du Canada a signifié au monde entier qu'il ne cherche pas à faire du Canada un leader mondial dans la lutte contre l'urgence climatique et dans la construction de l'économie compétitive de l'avenir », a déclaré Annamie Paul, chef du Parti vert. 

« Cette semaine, l'Union européenne a adopté une loi sur le climat visant à réduire d'ici 2030 ses émissions de GES d'au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990 et à investir au moins 30 % de son budget à long terme de 1,8 billion d'euros (2,2 billions de dollars américains) dans des mesures liées au climat. Le Royaume-Uni a annoncé des plans pour réduire ses émissions de GES de 78 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2035, et les États-Unis ont annoncé des plans pour une réduction de 50 à 52 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. »

« En revanche, le nouvel objectif climatique de 40 à 45 % du premier ministre Trudeau indique à la communauté internationale et à la population canadienne que son gouvernement n'a ni l'ambition ni la capacité d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES de ses alliés les plus proches. Ma question pour le premier ministre est la suivante : « À quel moment notre gouvernement a-t-il renoncé à faire du Canada un leader en matière de climat ? »

« La douloureuse réalité est que le Canada est l'un des 10 premiers émetteurs nets de GES, l'un des cinq premiers émetteurs par personne, et que nos émissions ont augmenté l'an dernier, même au milieu d'un ralentissement économique lié à une pandémie. Au coucher du soleil du Jour de la Terre 2021, le Canada sera toujours un pays où la cible climatique est trop basse, où il n'y a pas de budget carbone et où il n'y a pas d'approche pangouvernementale pour développer une stratégie climatique. Alors même que nos alliés ont commencé à réduire leurs activités à forte intensité de carbone, notre gouvernement continue d'approuver de nouvelles explorations pétrolières, de construire de nouveaux pipelines et de subventionner la fracturation hydraulique tout en se positionnant comme un champion du climat. » 

« Le Canada doit adopter une réduction de 60 % des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030 avec des objectifs et des échéanciers clairs et exécutoires. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et les climatologues ont clairement indiqué que c'est ce que le Canada doit faire, en tant que contribution déterminée au niveau national, afin de faire sa juste part pour maintenir la hausse des températures mondiales à près de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. »

"Le Parti vert du Canada sait que le moment est venu de travailler avec les États-Unis et tous nos partenaires internationaux pour planifier une relance verte qui permettra de bâtir l'économie de l'énergie propre de l'avenir. Une relance verte est la plus grande opportunité économique de notre vie. Nos partenaires internationaux le comprennent bien ; ils travaillent en ce sens et il n'est pas trop tard pour que le Canada en fasse partie.  

« Le Parti vert a été le premier parti à proposer une frontière canado-américaine sur le carbone pour protéger le personnel et les entreprises du Canada. Nous sommes le seul parti fédéral qui s'est engagé à mettre fin à la construction de nouveaux pipelines, à la fracturation hydraulique et aux projets d'exploration pétrolière et gazière et à utiliser plutôt ces fonds pour investir dans les infrastructures et les secteurs verts qui créeront des emplois bien rémunérés et dont la valeur mondiale est estimée à plus de 3 billions de dollars américains d'ici 2030. »

« Nous en avons assez de voir le Canada prendre encore plus de retard dans la course mondiale au lancement d'une économie verte alors que d'autres pays vont de l'avant. Nous savons ce qu'il faut faire et le Parti vert comprend qu’il s’agit d’une opportunité unique. Tout ce qui manque, c'est un leadership politique. Aujourd'hui, nos alliés mondiaux ont fait preuve de ce leadership et il est maintenant temps pour notre gouvernement de prouver que le Canada est tout aussi sérieux dans la protection du climat et de l'avenir des travailleuses et des travailleurs canadiens. »

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