« Les conclusions du GIEC doivent renforcer notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir en tant que communauté mondiale pour éviter les pires impacts du réchauffement climatique » , déclare Annamie Paul, chef du Parti vert.

OTTAWA - Le groupe de travail 1 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies a publié son sixième rapport d'évaluation, qui décrit l'état actuel du climat, le rôle de l'influence humaine sur le changement climatique ainsi que les perspectives climatiques possibles et la façon dont nous pouvons limiter le changement climatique causé par l’être humain.

« Le dernier rapport du GIEC est une lecture qui donne à réfléchir », a déclaré Annamie Paul, chef du Parti vert. « Il s'agit de la dernière sonnette d'alarme la plus claire que le GIEC ait jamais tirée concernant le rôle de l'activité humaine sur les changements climatiques et l'impact du réchauffement climatique sur notre planète. »

Le rapport du GIEC confirme que la température moyenne de la planète est aujourd'hui supérieure de 1,1°C à ce qu'elle était entre 1850 et 1900 et qu'elle dépassera probablement 1,5°C dans les 20 prochaines années. L'activité humaine a réchauffé l'atmosphère, les océans et les terres à un rythme sans précédent et provoque des changements rapides et étendus sur notre planète. Le GIEC a également indiqué aujourd'hui que les changements climatiques causés par l'être humain constituent le principal facteur à l'origine de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, notamment les vagues de chaleur, les incendies, les fortes précipitations, les sécheresses et les cyclones tropicaux, dans toutes les régions du monde.

« Près de 600 personnes sont mortes subitement de la chaleur extrême en Colombie-Britannique en une seule semaine de juin. Alors que des centaines d'incendies brûlent en Colombie-Britannique, que des communautés sont évacuées, que les cultures se dessèchent dans les prairies et que la vie marine cuit dans l'océan, les gens au Canada font l'expérience directe des impacts tragiques du réchauffement de notre planète en temps réel » , a déclaré Mme Paul. "Ces Canadiens n'ont pas besoin qu'on leur rappelle que le changement climatique est là, et que ses effets sont dévastateurs. »

L'une des conclusions les plus douloureuses du rapport du GIEC est que la poursuite du réchauffement de la planète est désormais acquise et que la température à la surface du globe continuera d'augmenter au moins jusqu'en 2050 selon tous les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre (GES) envisagés par le GIEC. En fait, de nombreux changements causés par les émissions de GES passées et à venir sont irréversibles pendant des siècles, voire des millénaires. Par conséquent, il est pratiquement certain que le niveau mondial des océans continuera à s'élever et que l'acidification et la désoxygénation des océans continueront à s'accentuer au cours de ce siècle. Les glaciers de montagne et les glaciers polaires continueront à fondre pendant des décennies, voire des siècles. Le dégel du pergélisol est irréversible pendant des centaines d'années et la fonte continue de glace au cours de ce siècle est pratiquement certaine pour l'inlandsis groenlandais et probable pour l'inlandsis antarctique.  

« Les humains ont déjà causé beaucoup de dommages à notre monde naturel par leurs activités, notamment par leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous devrons malheureusement vivre avec ces impacts pendant des siècles », a déclaré Mme Paul.

Cependant, même si les températures de surface de la planète vont continuer à se réchauffer pendant un certain temps, l'enjeu de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique est encore important. 

« Nous devons redoubler d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous savons qu'avec chaque augmentation supplémentaire du réchauffement de la planète, la fréquence et l'intensité des extrêmes de chaleur, des vagues de chaleur marine, des fortes précipitations, des sécheresses et des cyclones tropicaux intenses ainsi que la réduction de la glace de mer arctique, de la couverture neigeuse et du pergélisol continueront de croître », a déclaré Mme Paul.

« On ne saurait trop insister sur la différence que représente pour notre planète le fait de maintenir le réchauffement planétaire à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Alors qu'un réchauffement de 1,5°C provoquera des événements météorologiques et climatiques extrêmes, à partir de 2°C, ces événements deviendront beaucoup plus fréquents et intenses. »

« La question n'est donc plus de savoir si nous pouvons empêcher complètement le réchauffement de la planète, mais bien si nous pouvons faire ce qu'il faut pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5°C ou moins. Pouvons-nous faire ce qu'il faut pour empêcher les événements climatiques et météorologiques les plus intenses, fréquents et catastrophiques de se produire ?  »

« Le rapport du GIEC a été très difficile à lire. Je sais qu'il effraie de nombreuses personnes et qu'il suscite un sentiment de désespoir chez beaucoup de gens. Nous devons reconnaître cette peur et pleurer ce qui a été perdu, mais nous ne devons pas laisser notre tristesse nous paralyser dans l'inaction ou nous désespérer. Au contraire, les conclusions du GIEC doivent renforcer notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir en tant que communauté mondiale pour éviter les pires conséquences du réchauffement planétaire. »

« Ce rapport contient des lueurs d'espoir qui devraient créer un sentiment de détermination et provoquer une action climatique significative, rapide et ambitieuse au Canada et dans le monde. Le GIEC a répété aujourd'hui que le monde doit réduire de moitié les émissions mondiales d'ici 2030 et atteindre un niveau net zéro d'ici le milieu du siècle, et ce faisant, arrêter éventuellement la hausse des températures. »

« Malheureusement, le gouvernement fédéral prend de plus en plus de retard par rapport à nos partenaires internationaux en ce qui concerne son ambition en matière d'action climatique et sa capacité à faire sa juste part. Le Royaume-Uni, grâce à sa loi sur la responsabilité, a réussi à réduire ses émissions de GES de 43 % par rapport aux niveaux de 1990 et s'est récemment engagé à les réduire de 78 % d'ici 2035. Les pays de l'UE se sont récemment engagés à réduire leurs émissions de GES de 55 % d'ici 2030 et ont établi un plan climatique détaillé et ambitieux.  Les résultats du manque d'ambition du gouvernement canadien sont clairs :

  • Les émissions actuelles du Canada sont supérieures de 21 % aux niveaux de 1990.
  • Le Canada n'a jamais atteint ses objectifs climatiques.
  • L'objectif de réduction des émissions de 40 à 45 % que s'est fixé le Canada est encore nettement inférieur à celui de ses partenaires internationaux.
  • Les émissions de GES du Canada ont augmenté chaque année du mandat du gouvernement libéral.
  • Le Canada est l'un des cinq pires émetteurs de GES par habitant au monde.  »

Le Parti vert depuis des années à une approche non partisane et collaborative de l'urgence climatique. Notre plan de relance vert est ambitieux et réalisable et assure la prospérité durable à venir du Canada. Il appelle à une réduction de 60 % des émissions par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030, avec des objectifs et des échéanciers clairs et exécutoires, à partir de 2025. Les actions prioritaires comprennent :

  • Un budget carbone détaillé fixant les émissions de GES autorisées pour ne pas dépasser le seuil de 1,5 degré Celsius.  
  • Un ajustement à la frontière concernant le carbone - un tarif sur certaines importations provenant de juridictions ayant des politiques climatiques faibles. 
  • Annulation de tous les nouveaux projets de pipelines (à commencer par TMX), de l'exploration pétrolière et interdiction totale de la fracturation. 
  • La fin de toutes les subventions au secteur des combustibles fossiles.
  • Une transition juste pour le personnel du secteur des combustibles fossiles.
  • Un corridor électrique national permettant à l'énergie 100 % renouvelable de traverser les frontières provinciales et territoriales. 
  • Des investissements dans les énergies renouvelables et les technologies propres. 
  • Une rénovation énergétique profonde des bâtiments 
  • Des augmentations annuelles de la taxe sur le carbone

« Le fait que nous ayons échoué, jusqu'à présent, à limiter les émissions de gaz à effet de serre ne signifie pas que nous allons échouer à l'avenir. Le prochain sommet sur le climat COP26 à Glasgow constitue une occasion parfaite pour les pays de démontrer que le message du GIEC a été reçu haut et fort et qu'il sera mis en œuvre à une échelle à la hauteur du défi », a déclaré Mme Paul. 

« La population canadienne a démontré à maintes reprises, tout au long de cette pandémie, qu'elle avait la détermination et l'ambition de relever collectivement d'immenses défis. Si nous pouvons combiner cet esprit avec la volonté et le leadership politiques, le Canada peut devenir un leader mondial en limitant le réchauffement climatique, en assurant l'avenir de notre planète et en créant l'une des économies vertes les plus compétitives au monde. Cette pensée me remplit de beaucoup d'espoir. »

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