OTTAWA - Le Parti vert du Canada demande au gouvernement fédéral d'expliquer pourquoi il semble avoir abandonné l'engagement pris dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat de limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré C au maximum.
« Nous assistons à un tour de magie politique », a déclaré le chef intérimaire du Parti vert Amita Kuttner. « Sous nos yeux, le gouvernement fait disparaître sa promesse de Paris et sort du chapeau quelque chose de très différent - l’objectif de carboneutralité d'ici 2050. »
« Nous ne sommes pas dupes et la population canadienne ne devrait pas l'être non plus. Il s’agit d’une tentative habile de renier notre engagement à 1,5 degré C et de le remplacer par un objectif plus acceptable pour l'industrie canadienne des combustibles fossiles. »
Le Dr Kuttner s'exprimait alors que le Parti vert a déposé une soumission à la brève consultation publique en ligne du gouvernement sur la Loi canadienne sur la responsabilité concernant la carboneutralité. Dans sa soumission, le Dr Kuttner se joint au caucus vert et aux spécialistes en matière de climat du Cabinet fantôme pour demander au gouvernement de s'engager à nouveau dans l'objectif de Paris et d'abandonner l'objectif « inadéquat et dangereux » de carboneutralité d'ici 2050.
Le mémoire fournit des conseils détaillés sur les sept sujets énumérés dans l'enquête, présentant un large éventail de mesures qui permettront au Canada de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 60 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. Il s’agit de l'ampleur des réductions nécessaires pour respecter les engagements pris à Paris.
« Les dômes de chaleur, les inondations, les glissements de terrain, les incendies et les sécheresses des 12 derniers mois font passer le message : chaque tonne de gaz à effet de serre compte », a déclaré le chef parlementaire du Parti vert, Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « Chaque augmentation du réchauffement climatique représente une menace accrue pour des millions de personnes et d'espèces. »
« Nous croyons qu'en prenant immédiatement des mesures significatives pour maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré C, le Canada pourrait exercer un impact planétaire important à un moment où le leadership mondial fait cruellement défaut. »
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