Le Parti vert du Canada exige une action immédiate concernant le rapport sur l'ingérence étrangère avant les élections

OTTAWA - La cheffe du Parti vert, Elizabeth May, demande à tous les partis fédéraux de travailler ensemble pour mettre en œuvre rapidement les principales recommandations de la juge Marie-Josée Hogue sur l'ingérence étrangère avant les prochaines élections fédérales.

Le rapport de Mme Hogue, publié mardi dernier, comprend 51 recommandations, dont 24 devraient être adoptées avant les prochaines élections afin de protéger le processus démocratique du Canada. Cependant, la décision du premier ministre Justin Trudeau de proroger le Parlement pendant la course à la chefferie du Parti libéral a bloqué l'action législative, laissant des garanties électorales cruciales dans l'incertitude. Alors que les partis d'opposition vont probablement faire tomber le gouvernement libéral minoritaire à la reprise des travaux parlementaires le 24 mars, le Canada pourrait bientôt se rendre aux urnes sans que ces protections vitales soient en place.

« Dans l'intérêt du Canada, nous devons nous rassembler et agir maintenant », a déclaré Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada. « Nous pourrions adopter ces changements en seulement 30 minutes par consentement unanime si tous les partis sont d'accord. Il ne s'agit pas d'une question partisane, mais de la protection de notre démocratie contre l'ingérence étrangère. »

Le Parti vert est particulièrement préoccupé par l'impact croissant de la désinformation sur le processus électoral canadien, exacerbé par la propagation incontrôlée de fausses nouvelles sur les plateformes de médias sociaux, y compris X (anciennement Twitter), sous la direction d'Elon Musk.

« Il s'agit d'une menace sérieuse pour notre démocratie », a déclaré le député Mike Morrice. « Nous devons nous assurer que la désinformation, amplifiée par les algorithmes des médias sociaux et les acteurs étrangers, ne manipule pas les élections canadiennes. Les recommandations de Marie-Josée Hogue fournissent une feuille de route, mais nous devons agir maintenant pour les mettre en œuvre. »

L'une des principales suggestions du rapport est le financement public des partis politiques canadiens. Le Parti vert soutient fermement le rétablissement de l’allocation par électeur. Cette mesure réduirait l'influence des grands donateurs et garantirait une concurrence électorale plus équitable.

En outre, le rapport demande aux partis politiques de renforcer les garanties internes contre l'ingérence étrangère, notamment en veillant à ce que seuls des citoyens canadiens ou des résidents permanents soient membres du Parti. Le Parti vert du Canada a déjà mis en œuvre ces mesures, en exigeant de tous ses membres qu'ils confirment leur citoyenneté ou leur statut de résident et en limitant les dons aux cartes de crédit émises au Canada afin d'éviter que des entités étrangères n'influencent le Parti.

Le Parti vert relève également une erreur dans le rapport de Mme Hogue, qui prétend que tous les partis fédéraux s'opposent à de nouvelles règles pour les courses à l’investiture et à la chefferie. En fait, le Parti vert estime que certaines des recommandations méritent d'être prises en compte, comme le fait de demander au SCRS d'examiner les candidats à la chefferie pour identifier d'éventuelles affiliations étrangères avec des acteurs malveillants. En outre, l'affirmation de Mme Hogue selon laquelle tous les chefs de parti ont le dernier mot sur la sélection des candidats est inexacte. Contrairement à d'autres partis, le Parti vert du Canada n'accorde pas à sa cheffe le pouvoir d'approuver ou de rejeter unilatéralement des candidats. Le PVC est attaché aux processus démocratiques au sein de sa propre structure et estime que des règles robustes et transparentes en matière de nomination et de chefferie sont essentielles pour maintenir la confiance de la population.

« Nous militons depuis longtemps pour plus de transparence et de responsabilisation dans notre système politique », a ajouté Elizabeth May. « Nous demandons aux partis de prendre ces recommandations au sérieux et d’agir avant qu'il ne soit trop tard. »

Le temps étant compté, le Parti vert demande à tous les chefs de partis fédéraux de mettre de côté la partisanerie et d'adopter ces réformes cruciales avant les prochaines élections.

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