Lorsque j’ai commencé à m’opposer à la Loi sur la tolérance zéro face aux pratiques culturelles barbares à la Chambre des communes ce printemps, je savais qu’il s’agissait d’une tactique électorale déguisée en loi. Je savais que cela n’avait rien à voir avec une politique publique ou toute forme de réponse légitime à une réelle menace. Il s’agit en fait du projet de loi le plus manipulateur et cynique que l’on puisse imaginer. Cela rend illégal des choses qui sont déjà illégales, comme des crimes d’honneur, autrement dit des meurtres. Ou des mariages forcés, connus comme des actes de kidnapping. Ou de la polygamie, connue sous ce nom. Tout cela est illégal.
Au départ, je trouvais que le projet de loi était tellement inutile que je pourrais bien voter en sa faveur. Quels sont les dommages d’une loi qui rend illégal ce qui l’est déjà? J’ai alors lu les exposés de criminalistes qui soulignaient qu’empêcher l’accès à la défense de provocation pourrait en fait fragiliser les lois pénales. J’ai débattu de cela avec Chris Alexander à la Chambre des communes. Il s’est servi des notes préparées par le cabinet du premier ministre pour attaquer l’opposition en lui disant que son refus de condamner les crimes d’honneur équivalait à un refus de soutenir les femmes (???). Je lui ai alors demandé pourquoi son gouvernement refusait-il de mettre en place une commission sur les femmes autochtones assassinés et disparues s’il était si préoccupé par la violence contre les femmes. Après l’échange, j’ai traversé la Chambre pour lui demander comment il pouvait appuyer un tel projet de loi absurde. Il a alors rétorqué que j’écoutais les mauvaises personnes. « Mais quelles personnes? », lui ai-je demandé. « Les avocats », m’a-t-il alors répondu.