OTTAWA - Le Parti vert du Canada est vivement
en faveur d’une opposition pacifique et non violente au projet de pipeline
Keystone. Un rassemblement a eu lieu aujourd’hui à Ottawa pour manifester
contre le pipeline qui acheminerait du bitume des sables bitumineux de
l’Alberta jusqu’aux raffineries de l’Illinois et de l’Oklahoma puis, de là, à
la côte du Golfe du Mexique. Ce pipeline traverserait l’aquifère Ogallala, une
source d’eau qui alimente plusieurs millions de personnes aux États-Unis, ainsi
que la zone écosensible des Sand Hills du Nebraska. La controverse entourant le
pipeline a suscité d’importantes manifestations à Washington où plus de 1200
personnes ont été arrêtées, dont de nombreuses célébrités et quelques
Canadiens.
« La liste de raisons contre le
pipeline est longue et variée », a fait valoir la chef du Parti vert,
Elizabeth May. « Changement climatique, destruction de l’habitat,
risque de contamination des terres et de l’eau, et ainsi de suite. Mais il y a
aussi des raisons économiques pour lesquelles on ne devrait pas donner le feu
vert à ce projet, notamment la possibilité de création d’emplois dans
l’éventualité où le raffinage du bitume existant demeurerait au Canada. Il est essentiel
de freiner toute nouvelle croissance des sables bitumineux de manière à
empêcher une inflation galopante et, en revanche, à encourager la
transformation à valeur ajoutée. »
« Alors que nous en sommes à
une transition vers une énergie sécuritaire et renouvelable et délaissons peu à
peu une économie dérivée des combustibles fossiles, nous devons faire preuve
d’intelligence avec le pétrole existant et faire en sorte de garder le contrôle
sur l’approvisionnement énergétique du Canada. L’expédition de notre bitume aux
États‑Unis ne fait pas partie de cette stratégie », a conclu Mme May.
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