Les politiques des conservateurs de Harper ridiculisent la Convention internationale sur la protection des zones humides

OTTAWA – La 11e session de la Conférence des Parties contractantes à la Convention de Ramsar sur les zones humides (COP11) se terminait aujourd’hui à Bucarest, Roumanie. Cet effort international visant à préserver les zones humides et leurs ressources est diamétralement opposé aux politiques dévastatrices et antienvironnementales des conservateurs de Harper.

« La protection des zones humides est beaucoup plus complexe au Canada à présent que les conservateurs ont éviscéré la Loi sur les pêches pour protéger certaines espèces de poissons au lieu de protéger leur habitat », a fait valoir la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Les représentants du gouvernement à la Conférence onusienne ont dû trouver difficile de marcher la tête haute devant le reste de la planète. »

La Convention de Ramsar est le seul traité environnemental international portant sur un écosystème précis. Adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, la Convention établit le cadre de coopération national et international pour la prise d’actions visant à conserver ou à faire une utilisation judicieuse des zones humides et de leurs ressources.

La Convention adopte une optique large pour définir les zones humides qui relèvent de sa mission, à savoir lacs et cours d’eau, marais et marécages, prairies humides et tourbières, oasis, estuaires, deltas et étendues à marée, zones marines proches du rivage, mangroves et récifs coralliens, sans oublier les sites artificiels tels que les bassins de pisciculture, les rizières, les réservoirs et les marais salants.

La 11e session de la Conférence avait pour slogan « Zones humides : lieux de vie et destinations », un thème qui illustre bien l’attention accrue pour le tourisme et les loisirs respectueux des zones humides. D’un point de vue historique, le Canada, gardien d’environ 25 pour cent des zones humides de la planète, a été instrumental dans le soutien international accordé à la Convention de Ramsar.

Il n’en demeure pas moins que l’exploitation agressive des sables bitumineux de l’Alberta est largement responsable de la destruction rapide et massive des zones humides du Canada. Une étude récente réalisée par d’éminents chercheurs révélait que, contrairement aux affirmations des conservateurs et de l’industrie pétrolière, les prairies humides et les tourbières, dont la formation s’est échelonnée sur plusieurs milliers d’années, ne pourraient jamais être restaurées.

Ces paysages uniques sont essentiels pour le processus de filtration de l’eau, la subsistance du caribou (une espèce de plus en plus menacée dans le nord de l’Alberta), le stockage du CO2, la recharge des aquifères souterrains, la protection de la biodiversité et la protection contre les inondations.

May a tenu à souligner les efforts des Canadiennes et des Canadiens pour atteindre les objectifs de durabilité mis de l’avant par la Convention de Ramsar. « Je souhaite rendre hommage aux efforts déployés par les Canadiennes et les Canadiens pour protéger les zones humides du Canada et partout sur la planète », a dit la chef des verts. « Nous savons tous que le climat politique qui prévaut au Canada rend de plus en plus difficile de défendre et de promouvoir la conservation et l’exploitation durable des ressources naturelles. »

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Renseignements :
Debra Eindiguer
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