En 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies désigna le 19 août comme étant la Journée mondiale de l’aide humanitaire pour rendre hommage aux personnes courageuses, qui doivent souvent surmonter de formidables obstacles et mettent leur vie en danger pour aider leur prochain. L’esprit d’entraide entre les gens. Un élan d’altruisme et de militantisme international. Cette date fut choisie également parce qu’elle coïncide avec l’anniversaire du bombardement du quartier général de l’ONU à Bagdad, Iraq, en 2003, qui se solda par la mort tragique de 22 employés de l’ONU.
Dans le monde de plus en plus tumultueux qui est le nôtre, avec une multitude de problèmes allant de la crise climatique à la crise économique en passant par les nombreuses guerres, les travailleuses et les travailleurs de l’aide humanitaire aident chaque jour des millions de personnes, partout dans le monde. Ils n’interviennent pas exclusivement en cas d’urgence; ils aident aussi des collectivités à rebâtir leur vie après une crise et à les rendre plus résilientes; ils se portent à la défense des victimes en leur donnant une voix pour qu’elles puissent être entendues; ils tentent de bâtir une paix durable dans les zones de conflit.
D’après l’ONU, l’aide humanitaire doit être offerte indépendamment de toute discrimination, notamment de discrimination fondée sur la nationalité, l’appartenance sociale, la religion, le genre, la race ou d’autres facteurs. Elle est fondée sur plusieurs principes clés, notamment les considérations d'ordre humanitaire, l’impartialité, la neutralité et l’indépendance. Bien que les travailleuses et les travailleurs de l’aide humanitaire proviennent de cultures, d’idéologies et d’horizons extrêmement diversifiés, ils sont unis dans leur engagement envers l’humanitarisme.
Le thème de cette année, « J’étais ici », vise à promouvoir le concept selon lequel toute personne peut en aider une autre, et ce, partout dans le monde. Il nous invite également à renforcer la coopération internationale à une époque où la mondialisation se traduit par une planète plus petite et par l’interconnexion accrue des lieux et des gens. Bien entendu, les Canadiennes et les Canadiens doivent reconnaître que les personnes les plus durement touchées par les problèmes contemporains sont presque toujours les personnes les plus pauvres, les plus marginalisées et les plus vulnérables de notre planète.
Les Canadiennes et les Canadiens doivent également se rendre à l’évidence : notre réputation internationale en matière d’humanitarisme a été pernicieusement érodée par les conservateurs de Harper avec notamment l’abandon de notre rôle traditionnel et héroïque de gardiens de la paix, le traitement cruel réservé aux réfugiés désespérés qui franchissent nos frontières et les compressions sauvages dans les programmes d’aide au développement destinée aux pays les plus pauvres.
Aujourd’hui, nous devons nous engager à tout mettre en œuvre pour freiner le déclin de l’effort humanitaire canadien tout en célébrant la grande générosité d’un grand nombre de Canadiennes et de Canadiens chez nous et à l’étranger.