(MONTRÉAL) – Il y a trente ans, dans le cadre du Protocole de Montréal, les pays du monde se sont réunis avec des dirigeants canadiens pour bannir la production des produits chimiques CFC et HFC. Cette mesure a empêché la détérioration de la couche d’ozone et a mené à une diminution du rayonnement ultraviolet, réduisant ainsi l’incidence des cancers de la peau et sauvant des milliers de vies.
« Il s’agissait simplement du traité le plus efficace au monde. La couche d’ozone se répare d’elle-même et le trou de la couche d’ozone a rétréci. En même temps, la campagne visant à retirer de l’atmosphère les produits chimiques qui nuisent à la couche d’ozone a eu, comme effet secondaire, de réduire le réchauffement planétaire. Bien que toutes les substances qui détériore la couche d’ozone ne soient pas des gaz à effet de serre, certaines le sont. L’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal, qui a été accepté récemment, contribuera à réduire davantage les gaz à effet de serre, tout en ayant comme incidence prévue d’éviter un réchauffement d’un demi-degré », affirme Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf-Islands, qui faisait partie de l’équipe de négociation du protocole à Montréal en septembre 1987.
« Certaines personnes disent que le Protocole de Montréal a été un succès simplement parce que les quantités de produits chimiques en cause étaient plus faciles à éliminer, mais c’est une réponse incomplète. De plus, contrairement au Protocole de Kyoto ou à l'Accord de Paris, le Protocole de Montréal est doté de puissants mécanismes de renforcement. Tout pays signataire de la convention qui en viole les modalités risque d’être frappé de sanctions commerciales par les autres parties. Contrairement au Protocole de Kyoto ou à l’Accord de Paris, après sa négociation, l’équipe de négociation principale est demeurée engagée à mettre en œuvre l’entente qu’elle avait négociée. Pendant ce temps, ceux qui ont négocié Kyoto ont quitté Environnement Canada depuis longtemps et même l’équipe qui était présente à Paris il y a deux ans est déjà dispersée. Dans les deux ans qui ont suivi la signature du Protocole de Montréal, les pays du monde ont constaté que le danger émanant de l’appauvrissement de la couche d’ozone était pire que ce que nous avions appris en 1987 et que les cibles avaient été renforcées pour une élimination plus rapide. Deux ans après Paris, les pays du monde ont les mêmes cibles inadéquates que nous avions en 2015 », a poursuivi Mme May.
« Si nous voulons apprendre de nos succès, il convient de regarder les éléments clés qui ont contribué au succès du Protocole de Montréal. La menace des changements climatiques est une petite catégorie de menaces causées par l’homme à l’égard de notre survie sur la planète. Le temps est venu de tirer des leçons du Protocole de Montréal et d’augmenter immédiatement nos engagements sur le climat », a conclu Mme May.
« En se basant sur ce succès, le monde doit se réunir à nouveau et limiter les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver la capacité de la terre à maintenir divers biosystèmes », a dit Daniel Green, chef adjoint du Parti vert du Canada. Nous avons pu nous réunir et entreprendre une action concertée avec le Protocole de Montréal; nous savons donc que nous pouvons le faire à nouveau sur la question des changements climatiques. »
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