Le Parti vert du Canada souligne la Semaine du désarmement à compter du 24 octobre, qui coïncide avec l’anniversaire de l’Organisation des Nations Unies fondée en 1945.
« Cette semaine commémorative extrêmement importante fut inaugurée en 1978 lors d’une séance extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies », a rappelé la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « À l’époque, les nations étaient invitées à se pencher sur les menaces engendrées par la dangereuse et onéreuse course aux armements et à présenter leurs arguments pour y mettre fin. Aujourd’hui plus que jamais, il nous faut prendre conscience de cette réalité. »
Le monde dépense 1,7 billion de dollars en armement, un montant qui a doublé depuis 2001. En cette période de grande incertitude économique, cette mauvaise répartition des ressources est profondément injuste. Imaginez un instant tout ce que nous pourrions accomplir en consacrant seulement 25 pour cent de cette somme au financement des programmes sociaux qui font si cruellement défaut aux personnes démunies partout sur la planète; nous pourrions sauver un grand nombre de vies. En faisant un effort conscient pour prévenir et réduire les conséquences des changements climatiques, nous pourrions également faire une différence considérable dans la vie de bien des gens.
À l’échelle nationale, le Canada, jadis un artisan et gardien de la paix mondialement respecté, a choisi d’aller dans la direction opposée. Les Conservateurs de Harper ont éliminé le Fonds canadien d'action contre les mines terrestres et aboli le poste d’ambassadeur pour l’action contre les mines. Le coordonnateur principal canadien de l’action contre les mines terrestres a démissionné de son poste pour dénoncer les conditions imposées par les conservateurs pour la ratification de la Convention sur les armes à sous-munitions, qui sapaient la portée de la Convention.
En effet, au cours des négociations entourant le Traité des Nations Unies sur le commerce des armes l’été dernier, la délégation canadienne a plaidé pour que le Traité soit réservé à certaines catégories de possession et d’utilisation d’armes à feu et pour que chaque nation signataire puisse fixer ses propres règles entourant l’application du Traité à l’intérieur de ses frontières. C’est exactement le genre de politiques qui favorisent le commerce des armes et augmentent de façon exponentielle les défis liés au contrôle des armes.
« Si nous voulons favoriser l’instauration de la sécurité à l’échelle mondiale, la gravité des défis économiques, environnementaux et sociaux nous oblige à réitérer l’appel de John F. Kennedy à délaisser la “course aux armements” au profit d'une “course à la paix” et à mieux équilibrer les priorités et les dépenses de l’État », a dit Eric Walton, porte-parole des verts en matière d’affaires internationales.
Cette semaine, le Parti vert souhaite réitérer son appui au désarmement et à une mobilisation internationale sincère en faveur de la paix, de la sécurité et du développement durable à l’échelle planétaire.