OTTAWA - Toute vie sur terre a débuté dans l'océan. En 2019, les Canadiens continueront à dépendre des océans pour la stabilité du climat, la séquestration du carbone et l'alimentation. La Journée mondiale des pêches a été conçue pour célébrer l'importance vitale des océans, des cultures aquatiques et des communautés de pêcheurs du monde entier.
Malheureusement, il y a très peu de choses à célébrer en 2019. La vérification annuelle du poisson canadien confirme que les populations canadiennes de poissons continuent de décliner et aucun signe de rétablissement n’est prévu. La morue, après un moratoire de 27 ans, n'est pas retournée dans le golfe du Saint-Laurent et est maintenant au bord de l'extinction dans ce qui fut pendant des siècles, l'une des zones de pêche les plus riches de la planète.
« En 1915, la première coopérative de pêcheurs pour la commercialisation du poisson dans les Amériques, de la grande île de la Terre de Feu à la baie d'Hudson, fut fondée à Chéticamp, en Nouvelle-Écosse » , a déclaré Clive Doucet, porte-parole du Parti vert en matière de pêche sur la côte Est. « En 2004, la plus ancienne coopérative des Amériques a cessé d'acheter du poisson après avoir vu ses prises passer de 15 millions à 1,2 million de livres en seulement quatre ans. Nous achetons maintenant de la morue d'Islande et de Norvège ; elle est devenue un aliment de luxe ».
« L'industrie de la pêche de la côte reste à ce jour, l'industrie durable la plus importante de la région. Depuis des décennies, le réchauffement des océans, l’acidification et les violentes tempêtes provoquent de terribles tensions. Nous devons trouver des moyens de réduire ce stress, et non de l'augmenter », a déclaré M Doucet.
George Orr, porte-parole du Parti vert du Canada en matière de pêche sur la côte Ouest, a fait remarquer que le saumon est une espèce clé dans le nord-ouest du Pacifique et cela, depuis des milliers d'années — c’est une importante source de nourriture et un grand signe de célébration pour les communautés autochtones de la côte Ouest.
« Aujourd'hui, nous assistons au pire retour du saumon depuis 50 ans », a déclaré M. Orr. « Les gens dont les moyens de subsistance dépendent du poisson, sont de plus en plus nombreux à devoir faire face au déclin de cette ressource. Les ours et les orques qui dépendent du saumon pour leur subsistance meurent de faim. Le gouvernement libéral n'a malheureusement pas réussi à éviter l’effondrement drastique de cette ressource. Des politiques vertes novatrices assureront une approche globale, pour rassembler tous les intervenants et créer un consensus qui restaurera la riche ressource du saumon ».
À l'occasion de la Journée mondiale des pêches de 2019, le Parti vert demande à Pêches et Océans Canada de veiller à ce que les collectivités côtières qui dépendent traditionnellement de la pêche maritime pour leur subsistance, participent activement à la gestion des pêches, afin qu'elles puissent en tirer le meilleur parti possible.
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