Déclaration du Parti vert pour la Journée de sensibilisation à la justice autochtone

OTTAWA — En cette Journée de sensibilisation à la justice autochtone, le Parti vert du Canada reconnaît qu'il reste beaucoup de travail à faire pour mettre en œuvre des politiques et des initiatives qui favorisent et garantissent la justice pour les peuples autochtones du Canada.

« Le gouvernement Trudeau a fait des efforts pour reconnaître le besoin de réconciliation avec les peuples indigènes, mais ce sont des mots creux à défaut d'être appuyés par des actions », déclare la chef du Parti vert, Annamie Paul. « Voilà déjà deux ans que l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) formulaient 231 demandes de justice. Aujourd'hui, le plan d'action promis n'a pas été présenté comme prévu parce que le ministre des Relations Couronne-Autochtones a reporté le processus l'année dernière.

» Les libéraux ont approuvé la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples autochtones en 2016. Il aura fallu quatre ans pour que le gouvernement dépose le projet de loi C-15, une loi visant à mettre en œuvre la DNUDPA. Ce dépôt a eu lieu sans consultation adéquate.

» Il n'est pas difficile de comprendre la frustration, la déception et la méfiance exprimées par les Premières Nations, les Inuits et les Métis qui ont vu les gouvernements se succéder et reporte constamment la mise en oeuvre des politiques visant à rendre la justice. Il est honteux que les peuples autochtones doivent se battre si durement pour faire reconnaître leurs droits, qu'il s'agisse de droits fonciers ou d'indemnisation des enfants des Premières Nations victimes du système d'aide sociale dans les réserves.

» Le Canada se targue de respecter les droits de l'homme et pourtant les droits des premiers habitants de ce pays continuent d'être bafoués. N'oublions pas que le 26 janvier 2021, 61 avis de longue durée concernant la qualité de l'eau potable étaient encore en vigueur dans 39 communautés.

» Les peuples autochtones sont toujours surreprésentés dans le système de justice pénale du Canada. Malheureusement, les récentes réformes ne s'attaquent pas au racisme systémique qui prévaut dans notre système de justice pénale, qui se traduit notamment par des peines plus sévères et une probabilité accrue d'arrestation et d'isolement cellulaire. Malgré les demandes de réforme, le racisme systémique persiste dans les institutions publiques telles que les établissements de soins de santé.

» Il y a quelques mois à peine, le cas tragique de Joyce Echaquan, une femme autochtone morte dans un hôpital du Québec après avoir elle-même filmé en douce le personnel qui l'insultait, a mis au jour le racisme systémique auquel sont confrontés de nombreux peuples autochtones lorsqu'ils ont recours à des services de santé au Canada. Et justice n'a toujours pas été rendue pour Chantel Moore, une autochtone d'Edmundston, au Nouveau-Brunswick, tuée par balle par la police qui avait été appelée à se rendre à son domicile pour « vérifier si elle se portait bien ». Et ainsi de suite... la liste est longue.

» Si nous sommes réellement déterminés à renouveler les relations de nation à nation avec les peuples autochtones, dans le respect des droits, de la coopération et du partenariat, comme le prévoit le rapport final déposé en 2015 par la Commission de vérité et réconciliation (CVR), il est temps que les citoyens et citoyennes du Canada insistent pour que leur gouvernement accorde une priorité à cette question. »

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