Déclaration du Parti vert sur le 1er anniversaire de la mort de Chantel Moore

OTTAWA — Aujourd'hui, le Parti vert du Canada se souvient de Chantel Moore, une Autochtone de la Première Nation Tla-o-qui-aht abattue par la police le 4 juin 2020 à son domicile d'Edmundston, au Nouveau-Brunswick, au cours d'une simple vérification de bien-être. Mme Moore avait une fillette.

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), un organisme indépendant basé au Québec, a mené une enquête sur les circonstances entourant la mort de Mme Moore. Le BEI a remis son rapport au coroner du Nouveau-Brunswick et au Service des poursuites publiques du Nouveau-Brunswick en décembre 2020, mais la famille de la victime attend toujours le moindre détail.

« Cette tragédie déchirante n'aurait jamais dû se produire », déclare la chef du Parti vert, Annamie Paul. « La famille de Chantel Moore a besoin de réponses et de justice maintenant. À ce jour, elle n'a reçu ni l'un ni l'autre.

» Il ne peut y avoir de réconciliation tant que les Autochtones continuent d'être tués en toute impunité. Le mois dernier encore, une autre personne de Tla-o-qui-aht/Nuuu-chah-nulth a été abattue par la police. La découverte tragique des restes de 215 enfants à l'ancien pensionnat de Kamloops a plongé la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc et les peuples autochtones du pays dans un désespoir encore plus grand. »

À la suite d'un certain nombre de décès survenus au Canada aux mains des forces de l'ordre en contexte de vérifications de bien-être, dont celui de Chantel Moore, les députés verts se sont joints à la sénatrice Kim Pate pour appuyer Judith Sayers, présidente du Conseil de la Nation Nuu-chah-nulth, qui demande au ministre Bill Blair de mettre sur pied un groupe de travail spécial sur les vérifications de mieux-être. Le Parti vert a également demandé au gouvernement du Canada de créer une base de données nationale sur le recours à la force par la police, ventilée par race, ethnie et autres identités.

« En ce jour, nos pensées vont à la famille de Chantel Moore ainsi qu'à toutes les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis qui ont perdu des amis et des êtres chers aux mains des forces de l'ordre ou alors qu'ils étaient sous le soin, la garde ou à la charge d'autres institutions publiques, poursuit Mme Paul. Le Parti vert pressera toujours le gouvernement fédéral de confronter le racisme systémique qui mine les institutions publiques. Nous devons surveiller de près la manière dont se font les vérifications de bien-être à travers le pays. Il ne faut surtout pas qu'elles nuisent aux peuples autochtones et aux groupes vulnérables. Un appel à l'aide ne devrait jamais mettre la vie d’une personne en danger. »

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