Nous souligons aujourd'hui la Journée mondiale de l'habitat des Nations Unies. Le thème de cette année est « Combler le fossé. Ne laisser personne ni aucun lieu de côté ». Cette idée est extrêmement pertinente pour la population canadienne. Nous devons faire face à la propagation continue de la COVID-19, à l'arrivée de nouveaux réfugiés fuyant les zones de conflit et à la crise climatique qui aggrave les phénomènes météorologiques extrêmes comme l'ouragan Fiona et les vagues de chaleur mortelles en Colombie-Britannique.
Ces crises sans précédent ont ébranlé les moyens de subsistance et le mode de vie de nombreuses communautés, en particulier les communautés vulnérables et marginalisées, et représentent une preuve supplémentaire de la nécessité de réformes drastiques de la politique du logement. En tant que nation, il est impératif que nous fassions respecter le droit fondamental de chaque personne au logement et que nous fournissions à l’ensemble de la population un logis sûr, propre et réellement abordable.
Avec la double crise de l'accessibilité au logement et de l'itinérance qui définit les défis de chaque province, il est clair que nos stratégies en matière de logement et d'itinérance ne fonctionnent pas. Les politiques actuelles, qui lient la définition de l'« abordabilité » à ce que le marché immobilier marchand peut supporter, font en sorte que le logement demeure inabordable pour la majorité de la population. Ces politiques soutenues par le Parti libéral, le Parti conservateur et le NPD depuis des décennies sont injustes et ont prouvé leur inefficacité depuis longtemps.
La pauvreté et les inégalités systémiques sont au cœur de ces crises et doivent également être au cœur de nos solutions. Le fossé entre les personnes qui ont les moyens et celles qui ne les ont pas ne fait que se creuser à mesure que le coût de la vie augmente.
Dans l'esprit de la Journée mondiale de l'habitat des Nations Unies, nous demandons au gouvernement fédéral d'arrêter de demander à ceux et celles qui subissent les impacts les plus négatifs de ces crises de payer pour l'échec du statu quo et de nous mettre enfin sur la voie non seulement de la réduction de la pauvreté mais aussi de l'élimination de la pauvreté systémique.
Le plan « Abordabilité pour tous » du Parti vert du Canada propose de :
- Établir un revenu minimum garanti pour que l’ensemble de la population canadienne puisse vivre dans la dignité et l'indépendance.
- Mettre en œuvre une stratégie nationale du logement pour permettre à tous les Canadiens d'avoir accès à des logements abordables et éconergétiques.
- Établir une approche du logement d'abord sensible à la culture afin de fournir un logement d'urgence pour combattre l’itinérance chronique.
- Améliorer l'accès au logement social pour les peuples autochtones vivant dans les réserves et hors des réserves.
- Investir dans le secteur de l'habitat coopératif afin de susciter un nouveau marché du logement abordable et de soutenir les coopératives existantes.
- En collaboration avec les autorités et les fonctionnaires municipaux, redéfinir le loyer abordable en fonction des revenus du locataire.
- Mettre en place un moratoire national sur les expulsions jusqu'à ce que la COVID-19 soit totalement sous contrôle.
- Créer un programme d'aide aux arriérés résidentiels pour protéger les personnes qui risquent d'être expulsées ou de se retrouver sans abri.
Le Parti vert du Canada croit que ces politiques aideraient le Canada à « Combler le fossé. Ne laisser personne ni aucun lieu de côté ».
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Fabrice Lachance Nové
Attaché de presse
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